Devis station de recharge ville et collectivité : conseils et installation

En France, le développement de l’électromobilité va bon train et pour cause, nombre de consommateurs sont convaincus des enjeux et ont déjà effectué leur conversion au véhicule électrique. Pour accompagner ce développement, l’installation de bornes de recharge publique est nécessaire et sur ce plan l’hexagone accuse un certain retard par rapport à certains pays européens. À l’heure actuelle, on ne compte qu’environ 29 600 points de recharge à travers le pays, ce qui est loin d’être suffisant. Pour atteindre l’objectif des 5 millions de bornes à l’horizon 2030, les villes et les collectivités ont aussi leur rôle à jouer.

Des infrastructures de recharge électrique pour les villes et les collectivités

Le développement des véhicules électriques fait partie du plan du gouvernement français pour la mobilité propre. Les véhicules électriques sont en effet réputés pour ne rejeter aucune substance nocive et pour être économiques en énergie. Et bien que leur fabrication ne soit pas complètement propre, les voitures électriques sont propres à l’usage. De nos jours, la vente de véhicules électriques en France ne représente qu’une part infime des véhicules vendus sur le territoire. Cependant, l’hexagone est en tête des pays européens en matière de vente et cela ne fera que s'accroitre dans les années à venir. Le bonus écologique et la prime de conversion accordés par le gouvernement français à l’achat d’une voiture électrique n’y sont surement pas étrangers, toutefois, le tarif de ces véhicules n’est pas le seul frein qui empêche les consommateurs de passer à l’électrique.

Pour beaucoup de conducteurs, la faible disponibilité des véhicules électriques constitue encore un obstacle majeur. Il est vrai que les constructeurs automobiles font des progrès énormes en matière d’autonomie et de temps de recharge, mais pour une certaine catégorie d’utilisateurs, attendre une heure pour que sa batterie se recharge est tout bonnement inconcevable. Dans la mesure où l’autonomie fait encore défaut malgré un chiffre moyen de 350 km en une seule charge, les moyens de recharge doivent être multipliés sur la voie publique. Si aujourd’hui on compte plus de 29 000 bornes en France, on assiste à une répartition peu homogène de ces infrastructures, qui sont majoritairement installées dans les grandes agglomérations et les grands axes routiers. Il est plus difficile pour les zones rurales d’accéder à la recharge. L’intervention des villes et des collectivités est donc nécessaire, d’autant que c’est une compétence qui leur a été attribuée en vertu de l’article L 2224-37 du code général des collectivités territoriales.

Station de recharge pour villes et collectivités : comment choisir ?

Si les villes et les collectivités possèdent la pleine compétence en matière de création, d’entretien et d’exploitation des bornes de recharge de véhicules électriques dans leurs circonscriptions, ils sont cependant tenus de se conformer aux obligations du décret de 2017 faisant état des techniques d’installation et des configurations recommandés pour les bornes publiques. Selon ce décret, il existe trois configurations recommandées, et c’est à la collectivité de faire son choix. Tout d’abord, on retrouve la borne de recharge standard de 3,7 à 7 kW monophasé qui offre un point de recharge pour deux véhicules en même temps sur un socle de type E et de type 2 ou 2S.

Par la suite, on distingue la borne de recharge accélérée de 22 kW triphasé qui dispose également de deux points de recharge pour deux voitures. On y retrouve un socle type E, 2 ou 2S pour offrir le maximum de choix aux usagers. Enfin, il y a la borne de recharge rapide avec d’un côté un point de recharge de 42 kW triphasé alternatif doté de connecteurs type 2 et de l’autre un point de recharge de 50 kW en courant continu disposant de connecteur Combo. Le choix du dispositif à installer dépend du budget de la ville ou de la collectivité. Si les bornes de recharge rapide permettent de remplir une batterie en moins d’une heure généralement, leur prix est élevé. Leurs installations ne doivent pas non plus être confiées à n’importe qui puisque le décret de 2017 impose le recours à un professionnel doté d’une qualification que ce soit dans l’installation ou la maintenance des dispositifs. Ce professionnel doit d’ailleurs être en mesure de superviser les points de recharge et d’intervenir dans les plus brefs délais en cas de dysfonctionnement constaté.

Devis : combien coûte la création d’une station de recharge publique ?

Le prix de l’installation d’une station de recharge publique varie selon un certain nombre de paramètres. Dans le cas qui nous intéresse, les points de recharge seront ouverts au public et seront installés dans un aménagement extérieur. Les bornes doivent donc être robustes et solides, mais elles doivent aussi résister aux intempéries. Sur le marché, ce type de borne est le plus cher, mais c’est le prix qu’il faut payer pour offrir à ses usagers une infrastructure performante. La puissance de recharge de la borne entre aussi en jeu dans la tarification de son installation. En dehors de cela, il faut compter le prix du raccordement au réseau électrique et les frais d’intervention des professionnels. D’une manière générale, l’installation d’une borne coûte à la commune entre 3 000 et 4 000 euros et cela peut aller jusqu’à 6 000 euros en fonction de l’ampleur des travaux à effectuer.

Les tarifs peuvent toutefois changer d’un prestataire à un autre, c’est pourquoi il est nécessaire d’effectuer plusieurs demandes de devis afin de pouvoir comparer. Pour ce faire, il est possible de consulter un site spécialisé qui propose un formulaire de demande de devis et qui récolte les propositions de différents installateurs simultanément. À noter que pour financer ces installations, la collectivité est en mesure de bénéficier d’une aide de l’Ademe qui prendra en charge 50% des dépenses pour chaque borne dont le prix est plafonné entre 1 500 et 12 000 euros selon la configuration adoptée. Il existe cependant des conditions à respecter pour bénéficier de cette aide, notamment, un cout total qui ne dépasse pas les 200 000 euros. Ensuite, la collectivité doit constituer un dossier comportant le montage juridique et financier du projet ainsi que l’étude d’opportunité effectuée.