Exploiter le solaire pour recharger une voiture électrique s’inscrit comme une démarche tout à fait cohérente à l’esprit de cette solution de mobilité. Les conducteurs se passent ainsi du nucléaire qui alimente le réseau électrique public pour récupérer l’autonomie de leur véhicule. Toutefois, pour pouvoir profiter de toutes les vertus du photovoltaïque, il est impératif de choisir le bon matériel et l’implantation adéquate.
Le matériel pour associer les bornes de recharge avec des panneaux photovoltaïques
Recharger une voiture électrique par le biais de panneaux solaires suppose une infrastructure adaptée à l’utilisation de cette énergie renouvelable. La collecte de l’électricité exige une installation associant une borne de recharge avec des panneaux photovoltaïques.
Le choix de ladite borne dépend de plusieurs critères tels que la puissance du véhicule électrique, la marque, les fonctionnalités avancées offertes ou encore l’utilisation de la voiture. Il est inutile d’investir dans une infrastructure puissante si le chargeur embarqué ou On Board Charger (OBC) de l’auto électrique n’est pas capable de tolérer un débit élevé. Ainsi, si l’OBC ne supporte que 7,4 kW, une borne de puissance équivalente ou inférieure est suffisante. Idéalement, elle proposera des fonctions heures creuses, un accès RFID ou une gestion de recharge dynamique. Concernant la marque, il est possible de se tourner vers des enseignes spécialisées comme EVBox et Circontrol ou vers des appareils produits par des fabricants de matériels électriques comme Schneider ou Hager.
Quant aux panneaux solaires, le choix est guidé par la technologie utilisée comme le cristallin, la marque, la puissance ou encore le mode d’installation.
Aujourd’hui, des bornes photovoltaïques sont en train de faire leur apparition sur le marché et semblent prometteuses. Elles régénèrent intelligemment le véhicule grâce à d’immenses totems tout-en-un comprenant l’infrastructure de recharge, les panneaux solaires et les systèmes de stockage de batterie.
L’implantation des panneaux solaires
Le lieu d’installation des panneaux solaires est à un facteur à ne pas négliger pour tirer profit de tous les avantages apportés par le dispositif. Pour faciliter la vie des conducteurs, certains fabricants réfléchissent à l’idée d’inclure directement les panneaux sur le toit du véhicule. Ce projet a notamment été étudié par Nissan, Karma Automotive ou Sono Motors. Honda est aussi un précurseur sur le sujet en équipant son Ioniq 5 de panneaux solaires intégrés.
Toutefois, ces initiatives sont encore loin de se démocratiser, car la voiture ne dispose que d’une surface restreinte et ne peut pas accueillir plusieurs panneaux solaires. Les kWh produits sont insuffisants pour qu’elle gagne assez d’autonomie.
En l’état des choses, il est préférable d’envisager une configuration classique en implantant les panneaux sur le toit de la maison. Choisir un carport solaire est également une excellente piste et permet d’abriter le véhicule tout en accueillant les panneaux pour ne pas altérer l’apparence de la maison.
Le dimensionnement des panneaux solaires
L’exercice le plus complexe est de choisir le nombre adapté de panneaux solaires. Le calcul nécessite de prendre en compte plusieurs critères tels que la batterie du véhicule, la puissance de la borne utilisée et le budget disponible. L’utilisateur devra aussi orienter le dimensionnement en fonction de la surface du toit et de son exposition, le nombre d’appareils électriques domestiques et le nombre de personnes vivant dans le logement. Une infrastructure produisant 3 kWc (kilowatt-crête) est suffisante pour couvrir les besoins électriques hebdomadaires d’une famille qui parcourt 31 km au quotidien. L’obtention d’une telle puissance s’effectue via la pose de 8 à 10 cellules photovoltaïques.
Un autre point crucial concerne le système de stockage de l’énergie. Deux moyens sont mis à disposition des consommateurs à savoir la batterie et le stockage virtuel. La première solution offre davantage de confort d’usage, mais elle exige un investissement conséquent. La seconde technologie pour sa part est moins onéreuse et propose plus de flexibilité. Le surplus d’énergie produit par l’installation solaire est envoyé dans un réseau de façon virtuelle et peut être utilisé ultérieurement.
Quelles sont les autres solutions de recharge « verte » ?
S’équiper d’une installation solaire pour recharger une voiture électrique est certainement économique et vertueux pour l’environnement, mais le projet n’est pas donné à tout le monde. Un des freins à sa concrétisation représente le prix élevé du matériel et de la main-d’œuvre. Comptez en moyenne entre 9000 et 12 000 euros pour un dispositif produisant 3 kWc. À cela s’ajoute le coût de la borne oscillant entre 1000 et 1500 euros.
En alternative, les électromobilistes peuvent choisir d’autres solutions de recharge « verte » en passant par exemple par les services d’un fournisseur d’énergie renouvelable. Grâce aux mécanismes de garanties d’origine, vous avez la certitude qu’à chaque kWh que vous consommez, le réseau électrique est injecté de kWh d’origine solaire, éolienne ou hydraulique. Lors de vos sessions de recharge à l’extérieur, vous pouvez également privilégier les stations alimentées par des énergies renouvelables. Les opérateurs sont de plus en plus nombreux à faire appel au système de garanties d’origine pour répondre aux nouveaux enjeux environnementaux.